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BIOGRAPHIE
DE COLUCHE
PAR COLUCHE
CITATIONS
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La
moitié des hommes politiques sont des bons à rien. Les autres sont prêts
à tout.
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A la télé ils disent tous les jours : "Y a trois millions de personnes
qui veulent du travail." C'est pas vrai : de l'argent leur suffirait
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Mon psychiatre, pour quinze mille francs, il m'a débarrassé de ce que
j'avais : quinze mille francs.
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Je suis capable du meilleur et du pire. Mais, dans le pire, c'est moi
le meilleur.
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On ne peut pas dire la vérité à la télé : il y a trop de monde qui regarde.
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C'est pas compliqué, en politique, il suffit d'avoir une bonne conscience,
et pour ça il faut avoir une mauvaise mémoire !
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Un crédit à long terme, ça veut dire que moins tu peux payer, plus tu
payes.
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Il paraît que la crise rend les riches plus riches et les pauvres plus
pauvres. Je ne vois pas en quoi c'est une crise. Depuis
que je suis petit, c'est comme ça.
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Il
y a deux sortes de justice : vous avez l'avocat qui connaît bien la loi,
et l'avocat qui connaît bien le juge !
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Un pays neutre, c'est un pays qui ne vend pas d'armes à un pays en guerre.
Sauf s'il paie comptant.
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Vous
savez que les hommes politiques et les journalistes ne sont pas à vendre.
D'ailleurs, on n'a pas dit combien.
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Il
faut se méfier des comiques, parce que quelquefois ils disent des choses
pour plaisanter.
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De tous ceux qui n'ont rien à dire, les plus agréables sont ceux qui se
taisent.
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Je me promène toujours la braguette ouverte. Des fois qu'il faudrait que
je compte jusqu'à 11.
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Tout ce qui m'intéresse, soit ça fait grossir, soit c'est immoral !
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A
la sécu, tout est assuré. Sauf la pendule. Ca, on risque pas de la voler,
le personnel a les yeux constamment fixés dessus.
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Un conseil au parent dont le gosse a avalé du sable et du ciment : ne
lui faites rien boire !
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Un autre conseil : ne buvez pas d'alcool au volant : vous pourriez en
renverser !
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Que
faire quand on a pas les dents blanches ? - Mettre une cravate marron.
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Un alcoolique, c'est quelqu'un que vous n'aimez pas et qui boit autant
que vous.
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Fonctionnaire, c'est un peu comme bouquin dans une bibliothèque : plus
t'es placé haut moins souvent tu sers !
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Les
hommes naissent libres et égaux, mais certains sont plus égaux que d'autres
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La dictature, c'est ferme ta gueule, La démocratie, c'est cause toujours
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J'vais vous dire : le poisson quand c'est pas frais, déjà, à manger c'est
pas bon, hein ? Mais alors à vomir...
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Y'a
pas de grands, y'a pas de petits. La bonne longueur pour les jambes, c'est
quand les pieds touchent bien par terre.
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Dans
les fins de mois, ce qui est le plus dur, c'est les 30 derniers jours.
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Pourquoi
Dieu a-t-il inventé l'alcool. - Pour que les femmes moches puissent baiser
aussi.
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Les
technocrates, si on leur donner le Sahara, dans 5 ans, il faudrait qu'ils
achètent du sable ailleurs.
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Pour être politicien, 5 ans de droit, tout le reste de travers.
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Une malencontreuse erreur s'est glissée dans notre tableau des champignons
vévéneux. Les survivants auront rectifié d'eux même.
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Y'a des gens qui ont des enfants parce qu'ils n'ont pas les moyens de
s'offrir un chien.
BIOGRAPHIE
DE COLUCHE
PAR COLUCHE
Coluche
par Coluche C'est l'histoire d'un mec... un mec pas... non!... un mec normal.
Je
suis né à Paris, dans le XIVème, j'ai été élevé à Montrouge, j'ai 26 ans,
je mesure 1,72m et pèse 86 petits kg. Après de brillantes études primaires
(oh! combien!) qui me conduisirent à chuter au certificat d'études (CEP),
je décidai de ne pas commettre l'erreur de retourner à l'école afin de ne
plus connaître l'horreur de l'échec.
J'entrai au PTT comme télégraphiste. On me conseille rapidement de démissionner.
Alors j'entrepris plusieurs apprentissages dans différentes professions (14
en tout!) : photographe, garçon de café, fleuriste, marchand de légumes...
et puis j'entrais à l'usine comme manutentionnaire. Je ne suis pas mécontent
d'en être sortis.
A
force de traîner le soir du côté de la Contrescarpe, j'ai fini par apprendre
à jouer de la guitare, à chanter, et un jour j'ai sauté le mur qui me séparait
de la vie d'artiste à laquelle je rêvais.J'ai
commencé par chanter dans un restau "Le Vieux Bistrot", dans l'île de la cité,
puis dans un autre. Un jour j'entre au cabaret pour chanter; on m'engage pour
faire la vaisselle. Je reste là plusieurs mois et j'y fais mes débuts de chanteur.
Il
y avait là 2 jeunes qui venait chanter là le soir : Jo Moustaki et Maxime
Le Forestier. C'est là aussi qu'on m'a donné ce surnom : Coluche. Après ce
cabaret j'en fait d'autres comme chanteur, puis dans l'un deux je rencontre
Romain Bouteille qui m'emmène avec lui dans son "café de la gare", il m'apprend
à jouer ainsi qu'à d'autres (Miou-Miou, Patrick Dewaere).
Plus tard, je quitte le "café de la gare" et avec des copains nous fondons
"Le Vrai Chic parisien" et, ensemble nous montons successivement Thérèse est
triste au TTX 75 (Olympia), Ginette Lacaze 1960 que Dick Rivers choisit comme
première partie à son Rock'n'Roll Scow à l'Olympia. (Je peux dire qu'à cette
époque personne n'y croyait et qu'il nous à imposés de force.)
Ensuite,
une 3ème pièce : Introduction à l'esthétique fondamentale. Mais une troupe,
ça n'est pas facile à vivre, les rapports y sont délicats et moi je ne le
suis guère. On se sépare, et je fais cavalier seul... par force.
Ce
qui me fait le plus rire ces ont les comiques qui s'ignorent : la télé. La
télé, c'est bourré de gags, mais tellement qu'on ne peut pas les reproduire.
Les gens croiraient qu'on invente. Par exemple, après un petit film pour promouvoir
une campagne au profit des aveugles, une speakerine déclare : "Nous tâcherons
de ne pas rester sourds à cet appel." Ca, je l'ai vu et entendu.
Mais j'aime bien aussi les comiques qui ne s'ignorent pas. Au cinéma ma préférence
va à Jacques Tati. Play Time est mon meilleur souvenir. Au music-hall j'aime
surtout Raymond Devos. J'aimais beaucoup Fernand Raynaud.
Voilà
en gros... mon premier disque vient de sortir...
J'inaugure le "CafConc' de Paris", un nouvel endroit des Champs -Elysées où
je pense bien m'amuser. Je prépare un show-télé (fin octobre, 1ère chaîne,
réalisé par A.Flédérick).
Parlons
de mes égouts et de mes couleuvres :
- J'aime
flâner sur les Grand Boulevards;
- J'aime
Paris au mois de mai;
- J'aime
bien mes dindons;
- J'aime
mieux mes moutons;
- J'aime
le jambon et les saucisses;
- Je
hais les Dimanches.
- Moi,
j'aime le music-hall.
(Paru le 4 septembre 1974 dans l'Aurore.)

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